CIRDEL

Petition contre la prison pour mineurs de Meyzieux

mercredi 6 juillet 2005 par CIRDEL

CIRDEL : Campagne contre l’ouverture de la prison pour mineur de Meyzieu

Le CIRDEL est partie prenante de la constitution d’un collectif contre l’ouverture de la prion pour mineur de Meyzieu.

Vous trouverez ci-dessous une pétition soumise à signature d’individus et d’organisation.

Cette pétition sera rendu publique dans le cadre d’une campagne nationale contre l’ouverture de 7 de prisons pour mineur.

Pour signer cette pétition : Soit utiliser le formulaire ci-contre soit retour sur le mail du CIRDEL soit par courrier, Collectif contre EMP de Meyzieu : LDH 5 place Bellecour 69002 LYON

La vie ne s’apprend pas en prison !

Il est prévu de construire à Meyzieu en 2006 un établissement Pénitentiaire Mineurs de 60 places qui viendrait s’ajouter (sans les supprimer) aux quartiers des mineurs déjà existants dans les Maisons d’Arrêt traditionnelles.

Sur la France, c’est 400 places qui vont se construire dans 7 Établissements Pénitentiaires Mineurs !

Ces ouvertures nous inquiètent parce qu’elle témoignent :
- d’une régression historique
- d’une inscription dans une logique répressive et non pas éducative

Qu’est-ce qu’une prison pour mineurs ?

Une forteresse qui symbolise la puissance de l’Etat : un mur d’enceinte de 6 mètres qui a pour but de rappeler en permanence l’emprisonnement aux mineurs qui sont enfermés, mais un mur « discret », sans miradors, pour rassurer la population locale.

Les adolescents seront au nombre de 60, âgés de 13 à 18 ans , prévenus ou condamnés, garçons et filles. Un quartier disciplinaire de 4 cellules est également prévu.

Selon le cahier des charges, « c’est véritablement une prison où tout est construit autour d’un projet éducatif"

Educative une prison ?

Si nos politiques ont choisi ces formes "d’éducation carcérale", quelle représentation ont-ils des jeunes et de l’éducation ? Des salles de classe, ateliers d’informatique, terrain de sport, activités socioculturelles, des conditions de détention conformes aux exigences de confort ( cellule de 10,5 m2 meublée, douche, tv,...) : beaucoup de publicité pour un recrutement maximum !

Faudra-t-il aller en prison pour bénéficier d’une scolarité, d’activités sportives, socioculturelles ? En effet ,que se passe-t-il lorsque que les délinquants ne sont pas encore en prison ? :

- Le club de prévention du quartier ? : il n’y a pas un nombre d’éducateurs suffisant
- Le chantier d’insertion pendant les vacances ? : les places sont limitées...
- Le suivi éducatif ordonné par le Juge des Enfants ? : faute de moyens, les mesures restent en attente...

Le retour à une logique de l’enfermement

Jusqu’en 1945, les mineurs délinquants étaient enfermés (bagnes pour enfants, colonies pénitentiaires, maisons de correction...), ceci sans succès. Dans les années 70, les derniers centres fermés furent supprimés en raison de leur inefficacité (violence, échec de l’insertion des jeunes à leur sortie, etc...)

Depuis quelques années, la tentation d’un retour en arrière dans le traitement de la délinquance des mineurs est bien réelle : création de Centres d’Education Renforcée, Centres Éducatifs Fermés, pour aboutir à la création des Établissements Pénitentiaires pour Mineurs.

Nous craignons que la création des prisons pour les enfants n’influence la manière dont la justice va répondre à la délinquance des mineurs : si des places sont créées, il va bien falloir les rentabiliser et donc les remplir, c’est la loi de l’offre et de la demande !

Une logique répressive et non pas éducative

Les poursuites systématiques, l’incarcération ou la mise à l’écart dans des structures spécialisées deviennent le mode habituel de prise en charge des mineurs. Un tel traitement de la délinquance témoigne d’une réponse à court terme, d’effets d’annonces médiatiques, et ne s’interroge pas sur les causes sociales, économiques de ces passages à l’acte et méprise la jeunesse.

Il s’agit de donner une réponse immédiate et simpliste à des actes commis par des adolescents qui sont eux mêmes dans l’immédiateté, sans prendre en considération le temps nécessaire à leur construction.

L’objectif est d’obtenir une paix sociale sans se soucier de l’avenir de ces enfants !

70% des jeunes qui passent en prison récidivent

alors que les centres éducatifs ouverts ont un taux de réussite de plus de 60% !

Ce choix de l’enfermement a un coût : 90 millions d’euros pour la construction d’un seul E.P.M., soit 225 000 euros la place.

A ce prix là :
- Combien de postes d’éducateurs ?
- Combien de places en lycée technique ?
- Combien de postes d’insertion ?
- Combien de familles d’accueil ?

Ces chiffres témoignent de l’incohérence et de l’échec d’une politique répressive.

Enfermer des enfants est l’aveu d’impuissance de notre société à envisager de façon démocratique les questions de l’éducation.

Nous disons NON à l’ouverture de l’Etablissement Pénitentiaire pour Mineurs à Meyzieu

Pour tous contacts :

Collectif contre EMP de Meyzieu C/o LDH 5 place Bellecour 69002 Lyon. tel : 06 10 36 83 54

ccepm69@hotmail.fr


91 Signatures

Date Nom
22 septembre 2009 Lucile site web
21 août 2009 pkr site web
18 août 2009 Franck Louet site web
18 août 2009 bebecalin site web
1er août 2009 Joseph site web
21 juillet 2009 Sylvie site web
13 juillet 2009 Stephanie site web
7 juillet 2009 Sophie site web
4 juillet 2009 Paul site web
19 juin 2009 Irina Dekztof site web
20 mai 2009 Anais site web
7 mai 2009 william jumelin
16 avril 2009 Alfred site web
21 mars 2009 Lara site web
4 mars 2009 Karam site web

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